Press room

"Le Figaro", 08.11.2007

L'OEIL DE MOSCOU

PAR PAULINE SIMONS

Drouot donne carte blanche a un collectionneur étranger. Ekaterina et Vladimir Semenikhin, a la tete d'une fondation a Moscou, sont les invités de cette nouvelle édition. Rencontre

Le Figaro Magazine - La collection, une histoire a rebondissements?

Ekaterina Semenikhin - Les débuts d'une collection sont souvent d'une grande simplicité : nous avons commencé par acheter ce que nous aimions et surtout ce que nous connaissions grвce a nos musées, a savoir la peinture de la fin du XVIIIe et du XIXe siecle - Chichkine, Polenov, Semiradsky. Puis nous avons regardé plus pres de nous et sommes tombés amoureux de l'avant-garde du début du XXe siecle mais surtout du Valet de carreau, un mouvement que nous avons soutenu publiquement, puisqu'en 2004, avec l'aide de 18 musées russes, nous lui avons consacré une exposition itinérante a Monaco, Saint-Pétersbourg et Moscou.

Dans le cadre de votre fondation?

Oui, bien sur. La Fondation Ekaterina, créée en 2002, doublée d'un nouvel espace inauguré au début de l'année, a été une maniere pour nous de passer a autre chose, d'aborder différemment la collection. Nous sommes aujourd'hui tres impliqués dans la vie culturelle moscovite : nous encourageons les peintres russes dans notre pays ; nous avons consacré au printemps dernier une rétrospective a Yankilevsky, artiste clé de l'école non conformiste des années 60. Mais nous faisons également la promotion des artistes contemporains étrangers en Russie : Vali Export en 2006, Robert Wilson et ses portraits vidéo en ce moment. Et, grand projet pour 2009, une exposition autour des Ballets russes pour le centenaire de la premiere représentation a Paris...

Quel support préférez-vous?

Nous achetons ce que nous aimons et ne privilégions pas un support en particulier. Nous aimons la peinture, mais avons acquis ces dernieres années des sculptures contemporaines, une oeuvre de Kosolapov. Vous verrez Mickey et Minnie, l'ouvrier et la kolkhozienne, exposée en ce moment a la Maison rouge, des pieces de Tony Matelli, des vidéos d'Alimpiev et aussi une chaise en lévitation de Philippe Ramette, souvenir de la Fiac 2006. Nous nous intéressons aussi au travail de Pierre et Gilles. Sans doute l'un de nos prochains achats.

A propos de la Maison rouge et de l'exposition «Sots Art» ayant trait a l'art politique en Russie de 1972 a nos jours, certaines oeuvres ont été interdites de sortie de Russie. Qu'en pensez-vous ?

Nous sommes opposés a la censure, vous vous en doutez. Une oeuvre des Blue Noses a été interdite de sortie. Or nous avons dans nos collections une vidéo de ce groupe qui représente Lénine se retournant dans sa tombe, et nous l'avons montrée a Moscou. Le probleme de «Sots Art» est un peu particulier : le ministere de la Culture russe s'est opposé a la sortie de certaines oeuvres parce que cette exposition était organisée par un musée d'Etat. Dans ce cas de figure, la sélection devait etre plus attentive et plus respectueuse. De plus, les oeuvres refusées n'étaient pas particulierement représentatives du travail des artistes.

L'exposition des «Temps forts» a Paris : que pensez-vous de la sélection?

Nous sommes d'abord ravis d'etre a Paris, c'est l'une de nos villes préférées, et nous sommes aussi heureux d'avoir été choisis par les commissaires-priseurs de Drouot. Nous avons trouvé des choses tres intéressantes, surtout dans le domaine de la peinture ou vont nos préférences : Majorelle, Barré, Forain... Bien que nous ne soyons pas spécialement attirés par les meubles et les objets, il y a certaines pieces que nous aimerions avoir chez nous. Nous regrettons peut-etre quelques lacunes en art contemporain.

 

 

 

 



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